I’ve been pretty obsessed about the difference between smart people and wise people for years. I tried to write a book called “The Attitude of Wisdom” a couple times. And the virtues of wise people – those who have the courage to act on their knowledge, but the humility to doubt what they know – is one of the main themes in Hard Facts. We show how leaders including Xerox’s Ann Mulcahy, Intel’s Any Grove, Harrah’s Gary Loveman, and IDEO’s David Kelley turn this attitude into organizational action. Perhaps the best description I’ve ever seen of how wise people act comes from the amazing folks at Palo Alto’s Institute for the Future. A couple years ago, I was talking the Institute’s Bob Johansen about wisdom, and he explained that – to deal with an uncertain future and still move forward – they advise people to have “strong opinions, which are weakly held.” They've been giving this advice for years, and I understand that it was first developed by Instituite Director Paul Saffo. Bob explained that weak opinions are problematic because people aren’t inspired to develop the best arguments possible for them, or to put forth the energy required to test them. Bob explained that it was just as important, however, to not be too attached to what you believe because, otherwise, it undermines your ability to “see” and “hear” evidence that clashes with your opinions. This is what psychologists sometimes call the problem of “confirmation bias.”
The old story of AI is about human brains working against silicon brains. The new story of IA will be about human brains working with silicon brains. As it turns out, most of the world is the opposite of a chess game: Non-zero-sum — both players can win.
Plein de citations intéressantes, genre:
There is obviously a place in life for a religious attitude for awe and astonishment at existence. That is also a basis for respect for existence. We don’t have much of it in this culture, even though we call it materialistic. In this culture we call materialistic, today we are of course bent on the total destruction of material and its conversion into junk and poisonous gases. This is of course not a materialistic culture because it has no respect for material. And respect is in turn based on wonder.
Ego is a social institution with no physical reality. The ego is simply your symbol of yourself. Just as the word "water" is a noise that symbolizes a certain liquid without being it, so too the idea of ego symbolizes the role you play, who you are, but it is not the same as your living organism.
The greater part of human activity is designed to make permanent those experiences and joys which are only lovable because they are changing.
It must be obvious... that there is a contradiction in wanting to be perfectly secure in a universe whose very nature is momentariness and fluidity.
Comme tout le monde ou presque, nous constatons que nos sociétés sont confrontées depuis plusieurs décennies à un ensemble de situations de plus en plus graves : pollution des airs, des continents, des rivières et des océans; chômage de masse, précarité, pauvreté; généralisation de toutes sortes de violence...
Comme quelques autres, nous ne nous résignons pas à ces situations, nous en souffrons, nous nous en indignons, nous nous efforçons de les analyser, nous souhaitons en débattre et nous recherchons comment il serait possible d'y remédier.
Comme quelques autres, nous pensons que les choses ne s'améliorent pas car nos gouvernements s'effacent devant la finance et que, volontairement ou non (selon qu'ils se réclament "de droite" ou "de gauche") leurs choix sont ordonnés par le libéralisme.
Comme quelques autres, nous assimilons le libéralisme à une idéologie perverse : d'un côté on met en avant les principes de liberté et de responsabilité individuelles, partant du principe que la majorité des humains sont naturellement raisonnables et bien intentionnés; de l'autre, on feint d'ignorer qu'en réalité, ils se préoccupent bien plus de leurs propres intérêts que du reste de la planète.
Comme quelques autres, donc, nous savons que, d'un point de vue moral, le libéralisme est fondé sur l'hypocrisie : il n'est qu'un immense poulailler libre dans lequel on laisse librement évoluer les renards. Les discours libéraux affichent de nobles idéaux, en réalité s'applique la loi du plus fort, la loi de la jungle.
Comme quelques autres, nous savons que, d'un point de vue logique, le libéralisme est incohérent, aucune régulation par les prix n'est possible dès lors que la finance gouverne le marché car les principes du marché (plus un produit est rare, plus son prix est élevé) sont de facto écrasés par ceux de la finance (plus un produit est rare, plus sa cote baisse).
MAIS...
A la différence d'autres, nous considérons que le libéralisme n'est pas uniquement le fait d'une minorité de "décideurs" (patrons de méga-entreprises, financiers, traders, boursicoteurs petits et grands...) ni des politiciens.
A la différence d'autres, nous n'oublions pas en effet que les politiciens sont élus démocratiquement et qu'ils répondent aux attentes d'une majorité d'individus, animés eux-mêmes par les "valeurs" libérales (mythe du self made man) et qui - plus que toute autre chose - aspirent au confort matériel maximal ainsi qu'à la sécurité leur permettant de jouir de ce confort sans être inquiétés.
A la différence d'autres, nous observons que ce confort matériel, ce sont avant toute chose des moyens techniques qui les leur procurent : la voiture, la télévision, l'ordinateur, le téléphone portable... Toujours plus nombreux, ils s'appliquent à en jouir au maximum.
A la différence d'autres, nous expliquons que notre civilisation est devenue matérialiste parce que la recherche de confort matériel est sans cesse alimentée par la technique : un moyen technique apparaît pour répondre a un désir de confort. Mais, aussitôt comblé, ce désir en génère d'autres, ce qui va donner lieu à la conception, la fabrication et la commercialisation de nouveaux moyens techniques; lesquels, d'une part, rendent obsolètes les anciens moyens, d'autre part donnent naissance à de nouveaux désirs.
A la différence d'autres, nous affirmons que la technique se développe de façon autonome. Cette autonomie correspond d'une part au caractère insatiable du désir de confort matériel, d'autre part au fait que ce désir tend à devenir toujours plus addictif en raison du "perfectionnement" incessant de la technique.
A la différence d'autres, nous ne pensons pas que le matérialisme correspond à "la fin des valeurs" mais au fait qu'une seule valeur se substitue désormais à toutes les autres : "la recherche de l'efficacité maximale en toute chose". Même le goût du lucre est subordonné à cette valeur : la quête de profits passe par celle de nouveaux moyens de faire du profit.
A la différence d'autres, nous observons qu'en civilisation matérialiste, la vie des humains est quasi entièrement consacrée à la production et à la consommation des moyens techniques. D'une part, afin de les fabriquer en grandes quantités, on confère une grande valeur à son travail, y consacrant une partie importante de leur temps; d'autre part, on les utilise de plus en plus, au point d'éprouver de plus en plus de mal à s'en passer et d'inventer toujours plus de dérivatifs pour masquer sa dépendance à leur égard.
A la différence d'autres, nous n'oublions pas qu'avant même l'invention de la télévision, le cycle "métro-boulot-radio-dodo" était devenu un style de vie et que, dès qu'au fur et à mesure que les cadences et les volumes de production se sont accentués, l'industrie du loisir s'est développée, afin de constituer un dérivatif au travail (le "divertissement", c'est "ce qui fait diversion").
A la différence d'autres, nous pensons que pour oublier les vicissitudes du travail, les humains s'abandonnent aux biens de consommation, au point d'ériger la consommation en "culture": la publicité n'est pas un simple moyen de propagande, c'est l'instrument d'un culte.
A la différence d'autres, nous pensons que la religion ne constitue plus "l'opium du peuple", comme autrefois car elle est remplacée depuis plusieurs décennies par la culture de masse.
A la différence d'autres, nous pensons que la culture de masse ne se réduit pas à la somme des informations que les individus reçoivent des médias institutionnels. Elle inclue également la somme des informations qu'eux-mêmes émettent grâce aux moyens dont la technique les dote (radios locales, blogs, sites web...).
A la différence d'autres, nous pensons que la culture de masse "émise" est plus pernicieuse que la culture de masse "reçue" dans la mesure où elle procure une impression de liberté tandis que les grands médias peuvent toujours être suspectés d'intox. Tout média (qu'il soit géré par un groupe industriel ou par un blogueur habile et talentueux) constitue le moyen utilisé par quelques uns (voire un seul) de s'adresser à un nombre important d'individus. En tant que tel, il constitue donc un instrument de puissance.
A la différence d'autres, nous pensons que la capacité technique d'un État d'entrer dans l'intimité de milliers d'individus (caméras de surveillance, écoutes téléphoniques, captation des courriels...) constitue un problème insoluble - notamment par le droit - ceci en raison même du caractère autonome de la technique (cf # 11).
A la différence d'autres, nous pensons qu'un individu aussi habile que Snowden (qui dénonce les atteintes aux libertés par l'État) non seulement ne constitue pas le moindre "contre-pouvoir" à l'État mais contribue à renforcer ses systèmes de surveillance du seul fait que la majorité des humains privilégient le confort et la sécurité à la liberté.
A la différence d'autres, nous pensons que si, depuis le XIXème siècle, nos sociétés sont marchandisées, c'est parce qu'il existe un "fétichisme de la marchandise". Et que si elles le sont aujourd'hui plus qu'il y a deux siècles, cela ne vient pas du fait que les marchands et les publicitaires soient plus cupides ou cyniques qu'autrefois mais du fait que la marchandise est de plus en plus technicisée. La technicisation du monde constitue la principale cause et le principal vecteur de sa marchandisation.
A la différence d'autres, nous pensons que ce sont les fabricants d'ordinateurs, les fournisseurs d'accès à internet et les experts en algorithmes qui structurent aujourd'hui le capitalisme et certainement plus - comme autrefois - les commerçants et industriels traditionnels, ni même les banquiers. Les premiers imposent leurs lois aux seconds.
A la différence d'autres, nous pensons que "l'homme moderne" fétichise son téléphone portable et sa voiture (et non des produits commestibles, des meubles ou des billets de banque...) parce qu'il estime qu'ils lui permettent de défier la nature. C'est pourquoi il ne recherche pas tant de nouvelles sortes de nourriture, de nouveaux mobiliers ou de nouvelles monnaies que des téléphones, des ordinateurs ou des voitures toujours plus performants.
A la différence d'autres, nous pensons que si cet homme recherche toujours plus de confort, et de sécurité c'est parce que, consciemment, ou inconsciemment, il entend repousser toujours plus loin les limites que lui impose la nature : son milieu géographique, les conditions climatiques mais aussi la douleur, le vieillissement et la mort.
A la différence d'autres, nous pensons que la technique est porteuse d'une eschatologie, elle vise un "but ultime" : créer sur terre l'équivalent de ce qu'on appellait autrefois "le paradis" et que l'on situait dans l'au-delà : ce que l'on appelle aujourd'hui "bonheur" et que l'on exige d'obtenir ici-bas, maintenant, tout de suite... et pour soi seul s'il le faut.
A la différence d'autres, nous pensons que de même qu'autrefois les humains se livraient à différents types de sacrifices dans l'espoir que leur âme accéde au paradis, de même, pour accéder au "bonheur", ils se sacrifient aujourd'hui au travail (terme qui vient du mot latin "trepalium", signifiant "instrument de torture").
A la différence d'autres, nous savons que de même que, dans les grandes entreprises, les cadres utilisent toutes sortes de "techniques de communication" pour rendre le travail plus supportable (donc acceptable), de même aujourd'hui "les autoroutes de l'information" constituent un appareil de propagande destiné à faire oublier (donc accepter) le poids du travail.
A la différence d'autres, nous observons que tout en pâtissant du travail (la fatigue, le stress au travail et dans les transports...), les humains l'acceptent sans broncher, si ce n'est via un "mouvement social" de temps en temps. Ils obtempèrent "contre mauvaise fortune bon coeur" car ils se font à l'idée que le travail est une valeur, il constitue pour eux le "prix du bonheur". Ils l'endurent comme un peuple accepterait la condition d'esclavage et, de temps à autre, se risquerait à négocier le poids des chaînes avec ses maîtres.
A la différence de beaucoup d'autres, nous consdérons que si les humains accordaient une réelle importance au temps que leur fait "gagner" la technique, ils ne vivraient pas le chômage comme un drame ou une tragédie mais comme une bénédiction.
A la différence de beaucoup d'autres, nous portons un regard sans concession sur la façon dont nos contemporains sont exigeants en matière de confort et de sécurité. D'une part, ils consentent à travailler dur pour s'acheter une maison, une voiture, des appareils électro-ménagers, une télévision, un ordinateur, une tablette, un téléphone portable multi-fonctions, des DVD, des jeux vidéos... Et comme la recherche de leur bonheur personnel les coupe un peu du monde, ils surfent à longueur de temps sur les réseaux sociaux afin de "se faire des centaines d'amis"... Dans un deuxième temps, afin qu'on ne leur vole pas leurs bagnoles, leurs télés, leurs ordis, leurs DVD... ils équipent leurs logements, leurs rues et leurs quartiers de toutes sortes de digicodes et d'alarmes.
A la différence de beaucoup d'autres, nous ne croyons pas que les États puissent constituer une quelconque protection contre les appétits privés ni que leurs pouvoirs s'émoussent devant "les marchés". Nous pensons au contraire que, quels que soient leurs gouvernants, ils exercent sur le monde une autorité croissante.
A la différence de beaucoup d'autres, nous analysons la façon dont les États, avec les meilleurs prétextes (la lutte contre le terrorisme et la délinquance) et avec l'accord tacite d'une majorité de concitoyens, usent de moyens techniques stoujours plus sophistiqués, pour violer les fondements de la liberté (écoutes téléphoniques, caméras de surveillance, consultation à distance des échanges internet, établissement de fichiers biométriques, légalisation des puces RFID, etc...), finissant par menacer la sécurité de chacun Cela va de la construction de centrales atomiques au pouvoir accordé à certains (aux États-Unis) d'utiliser des drones afin d'assassiner (dans n'importe quel pays) tout individu qu'ils jugent suspect, ceci en toute impunité.
A la différence de beaucoup d'autres, nous considérons que si les chefs d'États et de gouvernements permettent que des techniques soient utilisées à l'encontre de la liberté, de la morale et de la sécurité, ce n'est nullement parce qu'ils sont immoraux mais parce qu'un État, quel qu'il soit, ne peut se développer que sur la base de la valeur technicienne : "la recherche de l'efficacité maximale en toute chose".
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que les humains sont inconscients de ce qu'ils font quand, toujours plus nombreux, ils aspirent à toujours plus de confort. Ils n'évaluent ni son coût social (exploitation de mains d'oeuvre sous-payées dans les pays pauvres, chômage dans leurs propres pays), ni son coût écologique (utilisation de produits toxiques non dégradables). Ils sont inconscients de risquer ainsi leur santé et leur vie.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que ces individus sont hypocrites lorsqu'ils rendent responsables les hommes politiques des crises sociales et écologiques alors que ce sont eux qui ne cessent de leur demander de prendre les mesures leur garantissant toujours plus de confort et de sécurité. Ils sont irresponsables quand ils attendent des scientifiques et des ingénieurs qu'ils leur fournissent toujours plus de gadgets électroniques afin de satisfaire leurs désirs (qu'ils appellent "besoins" pour se donner bonne conscience). Ils sont enfin inconséquents quand ils s'avisent à critiquer le capitalisme, faisant mine d'ignorer qu'aucun progrès technique n'est concevable sans concentration de capitaux.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que la technique n'est pas seulement ce par quoi s'opère la domination de quelques uns sur beaucoup d'autres (techniques d'armements, techniques financières, techniques médiatiques...) mais qu'elle est aussi ce par quoi s'opère l'aliénation de tous, les dominateurs autant que les dominés.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons donc que dénoncer les mécanismes de la domination en passant sous silence ceux de l'aliénation, c'est être moins consistant que la moitié d'un militant.
A la différence de beaucoup d'autres, nous considérons que si la finance gouverne l'économie et si la circulation du capital joue un rôle plus important que son accumulation, c'est parce que des moyens techniques sans cesse plus perfectionnés permettent aux capitaux de circuler à des vitesses toujours plus rapides, sans même parfois nécessiter le moindre contrôle humain, comme c'est le cas avec l'algotrading.
A la différence de beaucoup d'autres, et bien que nous nous exprimons ici sur un site internet, nous pensons que la technique ne constitue pas un meilleur moyen de s'exprimer et de s'organiser que par le passé. D'une part parce qu'un message est aujourd’hui noyé dans une masse considérable d’autres messages et qu'il a toutes les chances de passer inaperçu. D'autre part parce qu'un site internet, un forum électronique... constituent des moyens de communication désincarnés. Ne recourir qu'à eux revient à légitimer la quête obsessionnelle du progrès technique que nous nous efforçons au contraire de placer sous les feux de la critique.
A la différence de beaucoup d'autres, nous ne pensons pas que la technique "n'est ni bonne ni mauvaise" et que "tout dépend de l'usage que l'on en fait". Nous affirmons que LES techniques étant aujourd'hui tellement connectées entre elles, interdépendantes, LA Technique constitue désormais un environnement à part entière tout comme l'était autrefois la Nature. Et tout comme cette dernière jadis, elle conditionne les comportements, qu'on le veuille ou non, que l'on dispose ou non de moyens techniques (dans la mesure où ceux-ci sont porteurs de fantasmes).
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que quand les "décideurs" ne cessent de répéter aux gens qu'ils ne doivent pas s'inquiéter du fait que les machines suppriment les emplois et qu'ils doivent "s'adapter au changement", ils ne font que leur demander de se conformer au milieu technicien et de se soumettre à ses lois.
A la différence de beaucoup d'autres, nous entendons faire valoir la notion de "technicisme passif". De même qu'une personne qui ne fume pas mais se retrouve au milieu d’une salle remplie de fumeurs est victime de tabagisme passif, de même quiconque, dans son travail, se retrouve obligé d'utiliser un ordinateur pour exécuter des tâches futiles subit lde plein fouet 'idéologie technicienne, qu'il le veuille ou non. De même, quiconque, chez lui, se retrouve dans l'obligation de répondre aux quantités de mails professionnels qu'il reçoit quotidiennement. De même que celui qui, ne disposant pas d'internet, s'expose à la suspicion d'être ringard.
A la différence de beaucoup d'autres, nous n'assimilons pas la technique aux seules technologies car elle n'est pas exclusivement de nature matérielle, elle constitue également une façon de penser. On peut définir celle-ci comme "la recherche de l'efficacité maximale en toute chose". Dès lors qu'il s'agit de gouverner une nation (État centralisé), d'administrer une cité (bureaucratie), de diriger une entreprise (management), de gérer un budget, de prévoir la météo ou même d'organiser ses vacances, la technique est omniprésente : elle constitue un fait civilisationnel.
A la différence de beaucoup d'autres, nous considérons que lorsqu'une poignée de "penseurs" transhumanistes proclament que le cyborg est l'avenir de l'homme, ils disent tout haut ce qu'une majorité d'individus disent tout bas, ou pour le moins espèrent secrètement.
A la différence de beaucoup d'autres, nous considérons que la technique constitue non seulement un nouvel environnement (# 40), un fait civilisationnel (# 43) et la fin de l'humanisme (# 44) mais un changement de période géologique : l'anthropocène.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que la technique ne constitue plus comme autrefois un simple "ensemble de moyens au service de différentes finalités", elle est érigée en "finalité suprême". Ne pas le percevoir n'est pas seulement faire preuve de naïveté et de paresse intellectuelle, c'est la démonstration que le développement technique est désormais considéré comme allant de soi.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons qu'"on n'arrête pas le progrès" parce que l'on se persuade qu'il ne faut pas l'arrêter (la technique n'est pas seulement incritiquable, elle est indiscutable, tabou). Plus radicalement, nous pensons que l'on se persuade qu'il ne faut pas arrêter le progrès parce qu'en réalité, l'on ne peut plus le faire et l'on n'ose pas s'avouer à soi-même son incapacité à la contrôler.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que le progrès technique étant indiscutable, tout le monde ou presque s'y conforme à l'échelle planétaire si bien qu'il se développe de façon autonome quand bien même on s'évertue à croire et proclammer qu'on le contrôle.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que tout le monde ou presque se conforme à a technique. Aussi bien celui qui monte le volume de sa chaîne HI-FI ou met la pression sur la pédale d'accélérateur de sa voiture que celui qui lance un missile ou une bombe atomique. Les effets sont différents, les causes exactement les mêmes.
A la différence de beaucoup d'autres, nous pensons que le conformisme à la Technique constitue une nouvelle forme de totalitarisme : une dictature d'une ampleur inégalée s'exprimant non plus de façon autoritaire, comme autrefois, mais par l'intériorisation des contraintes.
A la différence de beaucoup d'autres, nous ne nous contentons pas de critiquer la technique depuis ses conséquences, une fois qu'il est déjà trop tard (par exemple après l'explosion d'une centrale atomique) mais depuis ses causes. Nous nous demandons quelles sont les "raisons" qui poussent, par millions, des individus se disant "raisonnables" à s'exposer aux risques sanitaires, en premier lieu l'irradiation. Pourquoi ne craignent-ils jamais que leur environnement soit contaminé pendant des siècles par l'atome ? Pourquoi, après Tchernobyl et Fukushima, ne se mobilisent-ils pas en masse, ne serait-ce que pour sauver leur peau ?
A la différence de beaucoup d'autres, "nous ne faisons pas de politique", non pas parce que cela ne nous intéresse pas - bien au contraire ! - mais parce que nous considérons que tous les problèmes que nous rencontrons aujourd'hui découlent d'une idéologie qui s'est ancrée il y a plus de trois siècles et qui, depuis, a tellement pénétré les consciences qu'elle n'est pas reconnue, y compris par la majorité des militants : l'idéologie technicienne. Nous pensons qu'il ne sert à rien de "s'indigner" ni de déblatérer contre le capitalisme tant que l'on n'a pas intégré que la realpolitik n'est qu'une pâle illusion, tant que l'on s'évertue à croire qu'elle peut influer d'une quelconque manière sur le cours des choses.
A la différence de beaucoup d'autres, nous considérons que, de même qu’au XXe siècle le taylorisme a parcellisé le monde du travail, le militantisme est aujourd'hui sectorisé : ici les anti-OGM et les anti-nucléaire, là les opposants à la vidéo-surveillance et au fichage biométrique ; d’un côté les adversaires des drones et de l’algotrading, de l’autre ceux qui voient dans les effets du tout-écran la cause de l’individualisme.
A la différence d'autres militants qui, comme nous, considèrent la Technique comme un phénomène totalitaire mais qui, ce faisant, cèdent aux sirènes de la technophobie ou simplement du passéisme, nous estimons que ce n’est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique. Le totalitarisme technicien s'apparente à ce que La Boétie appelait "servitude volontaire" dans la mesure où c'est volontairement (bien qu'inconsciemment) que nos contemporains privilégient le confort matériel à la liberté.
De façon très marginale (une marginalité dont nous pâtissons mais que nous assumons), nous considérons que nos contemporains ne sont nullement aussi "modernes" qu'ils le prétendent mais au contraire aussi religieux et fétichistes que leurs plus anciens ancêtres. Autrefois, on imaginait qu'un arbre avait un esprit et l'on faisait des sacrifices aux divinités... Aujourd'hui, on panique quand on a égaré son téléphone portable et l'on se délecte de films en 3D et d'images virtuelles quand on est incapable de percevoir la réalité dans ses deux dimensions : physique et fantasmée.
De façon très marginale, nous considérons que, quelle que soit la valeur utilitaire qu'on accorde aux technologies (en particulier les médias), celles-ci exercent une capacité de divertissement sans commune mesure avec ce que l'histoire a jusqu'ici produit. La capacité de divertissement est "la capacité de faire diversion", multiplier les informations de façon qu'il devient toujours plus difficile de distinguer ce qui est essentiel de ce qui est accessoire.
De façon très marginale, nous considérons que la technique divise les individus... pourtant censés être indivisibles. D'une part, elle les coupe de leur intériorité. D'autre part, elle les oppose les uns aux autres. Car plus ils croient communiquer les uns avec les autres, plus ils s'instrumentalisent les uns les autres du fait même qu'ils échangent entre eux par la médiation d'instruments divers.
De façon très marginale, nous considérons que, de même que "l'homme moderne" a autrefois colonisé des peuples qu'il considérait comme inférieurs à lui, de même ses écrans d'ordinateurs, par retour de bâton, colonisent désormais son imaginaire. Nullement parce que ces écrans (ou les images en général) sont maléfiques en soi mais parce que lui-même est idolâtre. Tel le "primitif" qu'il a autrefois soumis à sa domination, il croit qu'un écran est une fenêtre ouverte sur le monde, alors qu'il n'en est qu'une représentation fantasmée, un "écran" de fumée lui dissimulant la partie le plus profonde (donc la plus obscure) de lui-même.
De façon très marginale, nous considérons que "l'homme moderne" réduit la psyché à la conscience. Il identifie la réalité du monde à l'image qu'il s'en fait (et aux multiples images qu'il en fait). Or cette image émane en grande partie des couches de son inconscient, elle en est une projection. L'inconscient est comparable à un continent que "l'homme moderne" a dévalorisé aussitôt qu'il l'a identifié (au début du XXe siècle) car il lui renvoyait une image contrastée, associant les ombres aux lumières; bien moins glorieuse par conséquent que celle qu'il se forgeait (et continue de se forger) par la conscience : celle d'un homme libre, "éclairé", émancipé de toutes sortes de croyances.
De façon très marginale, nous pensons que plus "l'homme moderne" sacralise la Technique, plus celle-ci, en retour, lui renvoie un spectacle kaléidoscopique qui le détourne toujours plus de son intériorité, laissant du coup le champ libre à sa volonté de puissance, à ses pulsions prométhéennes, à ses instincts grégaires et prédateurs. Intrinsèquement mortifère, la sacralisation de la technique (et non la technique elle-même) ne peut provoquer à terme que des effets mortels. La doctrine transhumaniste en constitue le prologue.
De façon extrêmement isolée, certains d'entre nous considèrent que les humains sont aujourd'hui tellement fascinés et façonnés par leurs prothèses qu'ils sont, en l'état, incapables de réaliser qu'ils les ont fabriquées par orgueil. Secrètement mais exclusivement motivés par le désir de remplacer les dieux, dont ils ont préalablement décrété le décès, ils sont en réalité devenus sourds à toute forme de transcendance.
De façon extrêmement isolée, certains d'entre nous considèrent que seul un sursaut d'humilité, une réactivation des facultés contemplatives et un sens prononcé de l'éthique pourraient briser ce terrifiant cercle vicieux et éviter qu'il ne devienne fatal.
De façon extrêmement isolée, toutefois, certains d'entre nous considèrent qu'en aucune manière une quelconque forme de spiritualisme ne saurait valoir d'antidote au matérialisme qui ronge la planète au travers de mille techniques. Seul l'exercice personnel (mené par chaque personne) d'une dialectique de l'immanence et de la transcendance pourrait constituer une planche de salut.
EN RÉSUMÉ...
De façon très isolée, nous considérons que la technique constitue un phénomène radicalement différent de ce que "l'homme moderne" affirme habituellement et de ce qu'il s'acharne non seulement à faire croire aux autres mais à croire lui-même.
De façon très isolée, nous considérons que la technique ne peut se définir exclusivement en termes rationnels et que, pour en comprendre pleinement le processus, il importe de prendre également en considération les motivations inconscientes des humains.
De façon très isolée, nous pensons que quand les humains entonnent la rengaine "la-technique-n'est-ni-bonne-ni-mauvaise/seul-importe-l'usage-qu'on-en-fait", c'est exclusivement afin de s'auto-justifier, fermer les yeux sur leurs instincts prométhéens, se donner bonne conscience afin de poursuivre dans la voie de la toute-puissance.
De façon très isolée, nous pensons qu'affirmer que "la technique est neutre", c'est passer avec soi-même toute une série de petits arrangements, de manière à rester soi-même neutre à son égard. C'est vouloir rester non critique envers sa propre volonté de puissance. C'est en premier lieu se mentir continuellement à soi-même et - secondairement, par voie de conséquence - mentir à autrui.
De façon aussi résolue que marginale, et étant donné son pouvoir extrêmement destructeur, nous entendons démystifier la technique : tenir à son endroit un autre discours. Raison pour laquelle notre association porte le nom de Technologos.
Who you are is defined by the values you are willing to struggle for. People who enjoy the struggles of a gym are the ones who get in good shape. People who enjoy long workweeks and the politics of the corporate ladder are the ones who move up it. People who enjoy the stresses and uncertainty of the starving artist lifestyle are ultimately the ones who live it and make it.
This is not a call for willpower or “grit.” This is not another admonishment of “no pain, no gain.”
This is the most simple and basic component of life: our struggles determine our successes. So choose your struggles wisely, my friend.
L’argent est-il le seul et unique observable universel ? Peut-être. Dans tous les cas, c’est aujourd’hui le plus courant et le plus utilisé. Il faut donc en tenir compte sans le rejeter en bloc. Construire une société sans argent me semble une utopie irréalisable et probablement pas souhaitable.
Par contre, au niveau individuel, nous sommes bien peu à considérer l’argent comme le seul moteur de notre vie. Pourtant, par facilité, nous nous y abandonnons. Nous travaillons plus pour gagner plus. Nous repoussons les prises de risque qui pourraient nous faire perdre de l’argent.
Confronté à cette réalité, nous avons tendance à camoufler. À brandir des objectifs secondaires, des déclarations d’intention. À nous tromper nous-mêmes.
Mais alors, quel est l’observable de nos vrais objectifs personnels, ceux que nous n’avons jamais pris la peine d’explorer, de conscientiser ?
Car si nous voulons changer le monde et nous changer nous-même, il faut se fixer un réel objectif principal avec une observable digne de lui.
As some of my friends have noticed, over the last few years, I have not been very well. I’ve been drifting. My body and my mind were detached, like floating in the ocean and going wherever the current would take me. It was such a very weird feeling. And I knew exactly what the reason was. The uncomfortable truth is that I fell out of love with the technology world and that I am not excited by the future anymore. At least the future that is being built today.
With the terrible Paris attacks last year, I kept asking this question to myself: If the world we are building is so amazing, why would someone take a gun and kill my friends? I couldn’t find any answer. So I escaped Paris and traveled to the first destination I could find: Bali. I was drifting again.
Bali had that incredible impact on me. Being far away from the craziness of this world, slowing down gave me the opportunity to better understand the source of my recurrent discomfort. In the world of technology, we are taught to build things fast. Sometimes too fast. But Life and people are not like lines of code. We can’t break things just to see how it will work out. Everything we create online can have a huge impact on the real world. And we spend so little time studying the consequences of what we build. Competition for attention has slowly replaced the values of the founding fathers of the lnternet.
I have personally witnessed this change in technology. Because my daily life is now affected by the consequences of this change. I have identified at least three things that make me fear this future.
The first one is (the lack of) ownership.
For many people, entering this new digital world means the end of ownership. At first it was more like a conceptualisation. But now I can see the impact this has on my daily life.
I used to own CDs, books, magazines, art, and so many things that helped me shape my own personality. Now it’s all about subscriptions. I didn’t mind subscribing to some services until I started to see, in Paris or everywhere I would go, that it also meant closing bookstores, record shops and even public libraries. That struggling magazines have to loose some of their identity to the advertisers. And Culture is becoming increasingly commoditized. Every once in a while, some famous artist dies and my entire news feed lights up with old nostalgia videos edited overnight. Now that I have 30 years of online experience, I truly believe that the offline world treated with much more respect subcultures than the digital world. Mega platforms have become the mac donald’s of the minds.
It scares me so much. I feel that when people don’t own anything they don’t have anything to lose.
The second one is algorithmic choice.
My relationship with content and ideas has always been obsessive and intense. Today, it’s really hard to accept the fact that the machine should decide what’s important for me. Because as good as the algorithms are, they are black boxes with very little control over them.
Of course I hear all the arguments on machine filtering. Because we live in a super busy world and because our friends are producing so much information (or noise), an entity should mediate and organise it wisely. But honestly, are we busy because of our lives or because of our tools? I reject the underlying philosophy of this new technical design.
I don’t believe we should optimize and apply machine learning to everything. Content, like life, is about finding pleasure in messy and unpredictable situations. It’s about content serendipity and friends mentorship. It’s about all these little things technology wants to make impossible in the future.
The last one is the impossibility to slow down.
There’s an incredible paradox to see the rise of meditation and mindfulness in Silicon Valley while most products that are built are designed to accelerate time and stress. While the Dunbar number of meaningful interactions with other humans is around 120, our social graphs are breaking records every days about how many people we can talk to.
Most of the tools I have in my phone can’t help me enjoy the present time. Because none of them live in the present. For one simple reason. On the Internet of today, the past or the present are not interesting . The new gold rush is about dominating the near future. A world where our next actions, our next intent, our chats and our searches can be turned into monetisable actions.
It has an incredible impact on who we are. We can’t be in a place without the urge of telling our friends what we do. The idea of impressing others comes before our own satisfaction of the present moment.
At any given time we are stuck in an infinite number of conversations. With humans or robots. And our mobiles are trying constantly to stimulate our senses with notifications.
Like many, I have been caught into the craziness of the last technological decade. I’ve have seen billion-user platforms emerge from the ground up without any deep thinking about how it would impact the world we live in.
I have started to engage that conversation, but in our tech world it’s taboo. We have designed an unsustainable world for the planet and for your brains. Seriously, do we need to sell to the same people every year a slightly updated new phone with marginally better software?
I wish something different could come up. A sort of Slow web that is to technology what slow food is to processed things.
We need to give people access to other choices, other life narratives, other tools, and other ideologies. A sort of “organic sustainable slow technology” that fights this commoditization of everything online and offline.
I feel it’s time to build this and for that I want to stop drifting and get back to building products that make me love the future again.
There’s never been one truth and one path, especially in technology. We just need more people to raise their voice and be part of this.
Thanks for listening.
It seems we’re entering another of those stupid seasons humans impose on themselves at fairly regular intervals. I am sketching out here opinions based on information, they may prove right, or may prove wrong, and they’re intended just to challenge and be part of a wider dialogue.
My background is archaeology, so also history and anthropology. It leads me to look at big historical patterns. My theory is that most peoples’ perspective of history is limited to the experience communicated by their parents and grandparents, so 50–100 years. To go beyond that you have to read, study, and learn to untangle the propaganda that is inevitable in all telling of history. In a nutshell, at university I would fail a paper if I didn’t compare at least two, if not three opposing views on a topic. Taking one telling of events as gospel doesn’t wash in the comparative analytical method of research that forms the core of British academia. (I can’t speak for other systems, but they’re definitely not all alike in this way).
So zooming out, we humans have a habit of going into phases of mass destruction, generally self imposed to some extent or another. This handy list shows all the wars over time. Wars are actually the norm for humans, but every now and then something big comes along. I am interested in the Black Death, which devastated Europe. The opening of Boccaccio’s Decameron describes Florence in the grips of the Plague. It is as beyond imagination as the Somme, Hiroshima, or the Holocaust. I mean, you quite literally can’t put yourself there and imagine what it was like. For those in the midst of the Plague it must have felt like the end of the world.
But a defining feature of humans is their resilience. To us now it seems obvious that we survived the Plague, but to people at the time it must have seemed incredible that their society continued afterwards. Indeed, many takes on the effects of the Black Death are that it had a positive impact in the long term. Well summed up here: “By targeting frail people of all ages, and killing them by the hundreds of thousands within an extremely short period of time, the Black Death might have represented a strong force of natural selection and removed the weakest individuals on a very broad scale within Europe,“ …In addition, the Black Death significantly changed the social structure of some European regions. Tragic depopulation created the shortage of working people. This shortage caused wages to rise. Products prices fell too. Consequently, standards of living increased. For instance, people started to consume more food of higher quality.”
But for the people living through it, as with the World Wars, Soviet Famines, Holocaust, it must have felt inconceivable that humans could rise up from it. The collapse of the Roman Empire, Black Death, Spanish Inquisition, Thirty Years War, War of the Roses, English Civil War… it’s a long list. Events of massive destruction from which humanity recovered and move on, often in better shape.
At a local level in time people think things are fine, then things rapidly spiral out of control until they become unstoppable, and we wreak massive destruction on ourselves. For the people living in the midst of this it is hard to see happening and hard to understand. To historians later it all makes sense and we see clearly how one thing led to another. During the Centenary of the Battle of the Somme I was struck that it was a direct outcome of the assassination of an Austrian Arch Duke in Bosnia. I very much doubt anyone at the time thought the killing of a minor European royal would lead to the death of 17 million people.
My point is that this is a cycle. It happens again and again, but as most people only have a 50–100 year historical perspective they don’t see that it’s happening again. As the events that led to the First World War unfolded, there were a few brilliant minds who started to warn that something big was wrong, that the web of treaties across Europe could lead to a war, but they were dismissed as hysterical, mad, or fools, as is always the way, and as people who worry about Putin, Brexit, and Trump are dismissed now.
Then after the War to end all Wars, we went and had another one. Again, for a historian it was quite predictable. Lead people to feel they have lost control of their country and destiny, people look for scapegoats, a charismatic leader captures the popular mood, and singles out that scapegoat. He talks in rhetoric that has no detail, and drums up anger and hatred. Soon the masses start to move as one, without any logic driving their actions, and the whole becomes unstoppable.
That was Hitler, but it was also Mussolini, Stalin, Putin, Mugabe, and so many more. Mugabe is a very good case in point. He whipped up national anger and hatred towards the land owning white minority (who happened to know how to run farms), and seized their land to redistribute to the people, in a great populist move which in the end unravelled the economy and farming industry and left the people in possession of land, but starving. See also the famines created by the Soviet Union, and the one caused by the Chinese Communists last century in which 20–40 million people died. It seems inconceivable that people could create a situation in which tens of millions of people die without reason, but we do it again and again.
But at the time people don’t realise they’re embarking on a route that will lead to a destruction period. They think they’re right, they’re cheered on by jeering angry mobs, their critics are mocked. This cycle, the one we saw for example from the Treaty of Versaille, to the rise of Hitler, to the Second World War, appears to be happening again. But as with before, most people cannot see it because: